Tricord’ rassemble trois instruments à trois cordes, et le violon qui en compte quatre. 10 en tout pour parcourir de vastes territoires, selon les répertoires apportés par chaque membre du groupe et inspirés par les sonorités d’instruments traditionnels qui, pour certains, n’ont pas pour habitude de se mélanger. Balalaïka prima et balalaïka basse sont nées en Russie, où elles ont traversé siècles et milieux sociaux pour atteindre un raffinement musical prisé des compositeurs. Le saz turc, capable à lui seul d’engendrer mélodie, harmonie et rythme, prête son timbre rond et son support de percussion à l’ensemble. Seul de sa catégorie, puisque sans frettes mais avec archet, le violon est tour à tour soliste ou accompagnateur.
Les musiciens
Serge Vlassenko et Alexandre Vallaeys, tous deux d’origine russe, ont été bercés par les sonorités de la balalaïka dont ils jouent depuis leur enfance. La passion pour cet instrument a poussé Serge Vlassenko à se rendre à Moscou en pleine ère soviétique pour l’étudier dans l’école « Révolution d’Octobre », fleuron de l’académie Gnessine.
Alexandre Vallaeys est musicien pluri-instrumentiste (guitare, contrebasse…). Il a étudié la balalaïka contrebasse au conservatoire russe Rachmaninov. Ses compétences en lutherie en font un des rares à pouvoir remettre en état et entretenir cette famille d’instruments.
Marianne Entat a étudié le violon classique puis s’est tournée vers les musiques traditionnelles. C’est d’abord en Roumanie, grâce à un apprentissage par transmission directe, à l’oreille, qu’elle s’est familiarisée avec un répertoire très riche. Elle y a découvert un usage du violon tourné vers les fêtes, l’expression des émotions quotidiennes et l’accompagnement de danse, et appris des techniques particulières qui ont suscité l’intérêt de musicologues et compositeurs comme Bela Bartok. Ensuite, elle a élargi son répertoire vers le Nord et l’Ouest (Russie et Hongrie) et vers le Sud (Grèce et Balkans).
Gilles Andrieux noue depuis longtemps un dialogue entre les traditions musicales d’orient et d’occident. Il crée en 1994 le groupe « Turkish Blend » avec le violoncelliste de jazz Vincent Courtois et compose les morceaux de l’album. De même avec son ami et complice de toujours : Grégoire Baboukhian , il enregistre « Selim s’évade » en 1997.. Marianne Entat et Gilles Andrieux ont découvert leurs affinités musicales en accompagnant une danseuse de Tap Dance en hommage à un violoniste albanais, signe que leur collaboration s’annonçait déjà riche en influences.